Alors que les cicatrices du génocide contre les tutsi sont encore béantes, et que les Rwandais portent en eux la douleur inscrite dans leurs entrailles, une alliance sombre se dessine sous nos yeux ébahis.
Félix Tshisekedi et Évariste Ndayishimiye, deux chefs d’État en quête d’une lumière qui semble les fuir, ont choisi de s’enfoncer dans les ténèbres, bras dessus, bras dessous, avec les irréductibles génocidaires. Une danse macabre, signée d’un pacte avec des diables bien connus : les FDLR et les FNL, des groupes armés dont les mains dégoulinent encore du sang de l’innocence.
Dans un spectacle qui confine à l’absurde, ces deux hommes semblent ignorer une vérité aussi vieille que l’humanité elle-même : plus on s’accroche aux alliances pourries, plus on se montre vulnérable, et moins on devient crédible.
Les tentatives de Tshisekedi pour souder ce qui est déjà irrémédiablement fracturé, entre partis politiques et société civile, ont échoué avec le panache d’un funambule sans filet. Mais qu’importe ! L’essentiel, n’est-ce pas, c’est de donner l’illusion que l’on contrôle encore quelque chose, même si ce n’est que l’épaisseur du néant.
Les FDLR, soyons clairs, ne sont pas une simple organisation armée ; ce sont des terroristes, une insulte vivante à l’humanité. Toute alliance avec eux équivaut à une gifle monumentale infligée à la décence, à l’histoire, à la mémoire. Mais les faits sont têtus.
Les horreurs commises par les FNL de Rusesabagina, elles aussi, suintent encore, telles des plaies ouvertes. Le tout, enveloppé dans une diplomatie molle et inaudible, un silence coupable face à l’histoire.
Même sur le front militaire, la grande coalition de Tshisekedi fatigue, chancelle, s’essouffle. Les soldats de la FARDC règlent leurs comptes non plus contre l’ennemi commun, mais entre eux, et parfois même contre leurs alliés du moment, les FDLR.
Ce chaos est l’indicateur d’un malaise plus profond : la fragilité d’un pouvoir qui s’effrite sous le poids de ses propres erreurs.
Ah, Tshisekedi et Ndayishimiye ! L’histoire, cette vieille dame implacable, n’oublie jamais. Vous, si fragiles, jouez à un jeu dangereux, celui de la diversion. Comme tant de dirigeants avant vous, vous avez choisi de désigner des boucs émissaires pour masquer vos failles internes. Une politique de l’autruche, une évasion temporaire face aux responsabilités.
Mais que vaut cette diversion à long terme ? Elle ne peut que se retourner contre vous, tel un boomerang lancé avec imprudence. Car en fuyant la réalité, vous ne faites que précipiter la région des Grands Lacs au bord du précipice. Une chute qui, hélas, risque d’emporter avec elle bien plus que vos illusions.
Ainsi, les fantômes du passé dansent autour de vous, messieurs. Mais ces ombres, que vous pensez maîtriser, vous engloutiront.
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