Alors que le nombre de déplacés internes en République démocratique du Congo atteint un chiffre effarant de sept millions, conséquence des catastrophes naturelles, des conflits fonciers et des affrontements armés, il semble que l’Est de ce pays, à lui seul abritant 256 groupes armés, soit devenu un véritable labyrinthe de violences incontrôlables.
Pourtant, lors de son discours solennel aux Nations Unies, le 25 septembre dernier, le président Félix Tshisekedi, sans fournir la moindre preuve, a désigné le groupe M23, accusant le Rwanda de le soutenir, comme responsable d’une crise humanitaire inédite.
Sept millions de déplacés ? Un chiffre colossal qui ébranle l’esprit, surtout lorsque l’on sait que le M23 ne contrôle que trois territoires du Nord-Kivu, Nyiragongo, Masisi et Rutshuru et une modeste zone à Kanyabayonga. Il faut ajouter à cela Butembo, une ville certes peuplée, mais pas au point de justifier une telle exagération.
On aurait presque envie de sourire, si la situation n’était pas si tragique. Car les chiffres ne mentent pas, eux. Selon le rapport de l’OCHA de cette année, environ 74 % des personnes déplacées sont déjà retournées chez elles, beaucoup d’entre elles vivant sous le contrôle du M23.
En somme, sur les 1,7 million de personnes résidant dans ces territoires, où sont donc passés les millions restants ? Une question à laquelle même Tshisekedi, dans son envolée lyrique devant l’assemblée internationale, semble ne pas avoir de réponse.
À Kinshasa, environ 17 600 personnes déplacées, une goutte d’eau dans l’océan des chiffres effarants lancés à la volée. Et pourtant, la réalité est bien plus terne. L’OCHA recense 1,6 million de retours dans tout le Nord-Kivu, avec une concentration particulière à Beni, là où les attaques de l’ADF terrorisent les populations.
Mais ces réalités, Tshisekedi préfère les ignorer, embrouillant volontairement les faits pour créer une diversion parfaite.
Pourquoi cette mascarade devant la communauté internationale, demanderez-vous ? Peut-être pour détourner l’attention des nombreux scandales qui gangrènent sa propre gouvernance.
Les violations des droits humains, les assassinats d’opposants, la violence faite aux femmes, les meurtres de ses concitoyens, sans parler des horreurs récentes de la prison de Makala, sont autant de réalités qu’il semble vouloir effacer d’un revers de main en pointant du doigt d’autres coupables.
N’est-ce pas habile, cette stratégie de culpabilisation externe ? Après tout, si la crise est ailleurs, n’est-il pas l’homme providentiel luttant contre les forces du mal ?
Et tandis que les ADF continuent de massacrer des civils en Ituri, plus de quatre mille morts en seulement dix mois selon Amnesty International.
Tshisekedi détourne les regards des véritables atrocités pour s’engouffrer dans une rhétorique bien ficelée. Il semble avoir oublié ses propres accords avec le M23, menés en grande pompe par son ministre de l’Intérieur Gilbert Kankonde, pendant quatorze mois à Kinshasa.
Mais à quoi bon rappeler ces faits gênants ? Les Congolais, pense-t-il, ont peut-être aussi oublié les carnages de Goma et Makala, les massacres perpétrés par les FARDC et les divisions au sein de son propre camp.
La diversion orchestrée par Tshisekedi sonne faux, une symphonie dissonante dans le concert international. La légalisation des Wazalendo, le recrutement de mercenaires, et son obstination à refuser tout dialogue ne font que renforcer la cacophonie de son règne.
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