Après plusieurs discussions visant à résoudre la crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), le 14 septembre était attendu comme un moment clé, avec la signature d’un accord censé mettre fin à ce problème. Cet accord prévoyait notamment le démantèlement des FDLR, permettant ainsi au Rwanda de réduire ses mesures de défense à la frontière avec la RDC.
Les pourparlers ont pris fin, et les deux parties sont arrivées au stade de la signature, avec le Rwanda représenté par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Olivier Nduhungirehe, et la RDC représentée par sa ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
L’accord découlait des discussions entre les services de renseignement des deux pays, qui avaient établi des stratégies pour éradiquer les FDLR, considérées comme une menace majeure à la sécurité de la région des Grands Lacs.
Cependant, juste avant la signature, la ministre de la RDC a consulté ses conseillers et, après réflexion, a changé d’avis en déclarant qu’elle ne signerait pas l’accord.
Le ministre Nduhungirehe a déclaré : « Nous étions prêts à signer… mais la ministre [des Affaires étrangères] de la RDC a refusé. Elle a d’abord commenté le rapport [qui contenait l’accord], puis après consultations, elle est revenue et nous a dit qu’elle ne pouvait pas signer ce qui était dans le rapport. »
Dans une interview accordée à la BBC, Thérèse Kayikwamba Wagner a expliqué que, bien que les institutions de la RDC aient participé à l’élaboration de l’accord, son ministère, responsable du suivi des discussions, était en désaccord sur certains points.
Elle a déclaré : « Un accord a été présenté [pour approbation], mais nous n’en sommes pas encore au stade de l’accepter ou de le rejeter. L’essentiel est que lorsque nous atteindrons ce stade, il y aura des étapes à franchir. L’avancée significative a été l’accord sur le cessez-le-feu. »
Wagner a également abordé les accusations selon lesquelles les troupes rwandaises devraient se retirer du Congo, des accusations que le Rwanda a toujours niées. Cette question s’est encore compliquée car le gouvernement congolais a parfois désigné le M23 comme des citoyens congolais, avant de les qualifier par la suite de forces rwandaises.
Cette incohérence dans la position de la RDC est également visible dans sa gestion des décisions, qu’elle tend à contredire par la suite, comme en témoigne l’exemple de la MONUSCO.
La mission de maintien de la paix des Nations Unies avait été rejetée par le gouvernement congolais, qui avait exigé son départ, mais plus tard, la ministre Wagner a indiqué qu’ils réévaluaient la situation, laissant entendre que la RDC pourrait revenir sur sa décision de vouloir que ces troupes quittent le territoire.
Wagner a expliqué que dans le Sud-Kivu, la MONUSCO pourrait se retirer car la sécurité a été rétablie. « Tous les camps militaires de la MONUSCO ont été fermés, et il y a eu un transfert d’autorité entre la MONUSCO et le gouvernement congolais. Nous avons décidé de maintenir et de protéger les acquis sécuritaires obtenus dans le Sud-Kivu, et de continuer à les renforcer. »
Elle a souligné que le gouvernement congolais explore actuellement des moyens d’assurer la sécurité même en l’absence de la MONUSCO : « Nous voulons être prêts à ce que, lorsque la MONUSCO partira, il n’y ait pas de vide sécuritaire. »
Toutefois, elle a admis que la MONUSCO ne pouvait pas encore quitter le Nord-Kivu, déclarant : « La situation au Nord-Kivu est encore difficile. Il serait difficile pour la MONUSCO de se retirer étant donné les circonstances actuelles, et c’est pourquoi nous préférerions qu’elle reste. Mais vu la situation au Nord-Kivu, il est compliqué d’envisager un retrait de la MONUSCO. »
Interrogée sur les causes profondes de l’insécurité dans l’est de son pays, une région en proie à des conflits depuis plus de 20 ans, où opèrent plus de 200 groupes armés, dont les FDLR qui collaborent ouvertement avec le gouvernement congolais, Wagner a évité de répondre directement.
Entre-temps, l’Angola, en tant que médiateur, continue ses efforts pour ramener les deux parties à la table des négociations. Son ambassadeur aux Nations Unies, Francisco José da Cruz, a informé le Conseil de sécurité le 30 septembre que des représentants des deux pays pourraient se rencontrer à nouveau début octobre 2024.
Il a déclaré : « La prochaine réunion ministérielle est prévue pour la première moitié d’octobre 2024, dans le but de parvenir à un consensus qui pourrait conduire à un sommet des chefs d’État pour signer un accord de paix permanent et rétablir les relations bilatérales. »
La France a également joué un rôle, lors du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), où le président Emmanuel Macron a tenté de rapprocher les deux parties, mais sans succès.
Il a noté qu’il « reste extrêmement difficile de réunir les deux parties, » soulignant que davantage d’efforts étaient nécessaires pour trouver des solutions communes.
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