Au cœur des brumes d’automne de 1884, le rideau se leva sur le théâtre de la Conférence de Berlin. Sous la direction d’Otto von Bismarck, les puissances européennes tracèrent au crayon les contours d’un continent, partageant l’Afrique avec une précision froide et calculée.
Lorsque le rideau tomba en février 1885, un nouveau chapitre s’ouvrait pour le roi Léopold II de Belgique, qui se voyait attribuer les vastes terres de l’État indépendant du Congo, prélude à l’ère coloniale belge.
En 1912, sous un ciel d’automne semblable, les frontières entre le Congo belge et ses voisins furent dessinées, laissant des fragments du royaume de Yuhi Musinga dispersés dans le vent, semant les graines de discordes futures.
L’empreinte du colonialisme se fit sentir, ancrant des populations rwandophones dans le sol du Congo, désormais étrangers sur leur propre terre.
Des décennies plus tard, l’écho de ces partages résonna à Addis-Abeba en 1963, lors de la signature de la Charte de l’Organisation de l’Unité Africaine.
Ce document solennel, porteur d’espoirs de souveraineté et d’intégrité, rappelait les principes sacrés de l’inviolabilité des frontières héritées.
Mais les ombres du passé ne s’estompent jamais facilement, et les rwandophones de l’Est du Congo se trouvèrent pris dans une toile de législations fluctuantes, oscillant entre reconnaissance et rejet.
Le savant Oswald Ndeshyo Rurihose, érudit de Kinshasa, en témoignait, relatant la saga juridique qui, au fil des ans, a tenté de définir l’appartenance et l’identité. Les réfugiés et les guerriers, les hommes et les femmes de cette terre disputée, furent emportés dans les tourbillons de l’histoire, luttant pour un droit de résidence et d’existence.
C’est dans ce contexte tumultueux que les murmures de l’AFC/ M23 s’élèvent aujourd’hui, réclamant reconnaissance et justice, rappelant au monde que les échos du passé ne sont jamais vraiment silencieux.
Les sages paroles de Julius Nyerere résonnent encore, un plaidoyer pour l’harmonie et le respect mutuel entre les nations, un appel à ne pas oublier ceux qui marchent sur les terres de leurs ancêtres.
En regardant vers l’avenir, un avertissement demeure : ignorer les leçons du passé pourrait bien réveiller les fantômes de sécessions passées, menaçant d’éclater la fragile mosaïque de la République Démocratique du Congo.
L’histoire, telle une rivière, continue de s’écouler, façonnée par les actions et les décisions de ceux qui se tiennent sur ses rives.
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