Dans les ombres nocturnes du vendredi au samedi, un voile de désolation a enveloppé Goma, la ville meurtrie. En cette nuit tragique, un convoi de la Garde Républicaine (GR) a traversé le quartier de Majengo, dans le secteur de Kanyaruchinya, et a semé la terreur parmi les innocents.
À la lueur des réverbères vacillants, les balles ont volé en rafales, frappant sans discernement les âmes qui erraient dans les rues. Les cris étouffés et les éclats de feu ont formé une symphonie macabre, où chaque détonation semblait une vengeance des cieux. Les habitants, pris au piège de cette fureur inexpliquée, ont vu leur vie se fendre sous les coups des armes.
Les premières voix, empreintes de désespoir, décrivent ces soldats comme des enfants du pouvoir, convaincus que la chute de Goma était imminente sous l’assaut de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa et Sultani Makenga. Avant de quitter la ville, ces hommes, désabusés, ont décidé de réduire en cendres les espoirs des Gomataciens.
Les rues de Majengo, désormais ensanglantées, témoignent de cette nuit de folie. Les corps sans vie, éparpillés comme des ombres désenchantées, restent le triste symbole d’une violence inhumaine. Les ordres donnés par Félix Tshisekedi ont mené ces soldats à commettre l’irréparable, laissant le gouverneur militaire du Nord-Kivu muet face à cette barbarie.
Les images effrayantes qui émergent de Goma sont empreintes d’une tristesse insondable, un douloureux rappel de la cruauté humaine.
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