Le 26 juillet 2024, Anthony Nkinzo Kamole, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a apposé sa signature sur un mandat spécial, un document porteur de lourds secrets. En ce mandat, au nom et pour le compte du Chef de l’État, il confère à Ali Alliassou Dicko, citoyen centrafricain, la mission d’accomplir des démarches en République du Niger.
Sous le sceau du secret, les instructions sont claires : obtenir pour les hutu rwandais, jugés par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), la liberté de circuler, eux qui, bien que condamnés ou acquittés, ont purgé leurs peines et résident désormais au Niger.
Le Mécanisme international chargé des fonctions résiduelles des tribunaux pénaux, basé à Arusha, n’a pas tardé à recevoir une copie de ce mandat spécial. Le 6 septembre 2024, il répond par voie diplomatique, comme le veut l’usage, confirmant la réception de cette pièce marquée du sceau de la Présidence de la République Démocratique du Congo.
Puis, le 22 août 2024, le ministère nigérien des Affaires étrangères adresse une lettre à Ali Alliassou Dicko. Son sujet ? Le rapatriement des acquittés du TPIR vers la République Démocratique du Congo. Les six hutu rwandais, ayant trouvé refuge au Niger, par l’intermédiaire de leur avocat, informent alors le Mécanisme résiduel de l’offre du gouvernement congolais de les accueillir sur son sol.
Les entretiens se poursuivent en coulisses. En date du 15 juillet 2024, le Premier ministre du Niger rencontre Ali Alliassou Dicko ainsi que Me Kadidiatou Hamadou, avocate des six hutu rwandais, pour discuter des termes de cette offre.
Ainsi s’égrènent les faits, tous étayés par des documents authentiques. Pourtant, comme dans une tragédie annoncée, lorsqu’il n’était plus possible de dissimuler ces manœuvres, l’ombre du déni s’abat. Le journaliste d’Africarabia, Rigaud Christophe, nous apprend que la présidence de la RDC dément avec véhémence l’existence de ce mandat spécial. « Ceci est un faux document », clame-t-on. La trahison et le mensonge s’entremêlent.
Comment, face à un Félix Antoine Tshisekedi aussi versatile, imprévisible dans ses gestes et paroles, peut-on encore oser parler de confiance ? Ses perpétuels revirements, son absence de réflexion profonde, et son goût pour les boucs émissaires sont les marques d’un homme que la notion même de fiabilité semble fuir. Sa crédibilité vacille, mise à mal par son incapacité à tenir ses promesses et à anticiper les conséquences de ses actes.
Souvenons-nous, car la mémoire n’efface pas si facilement, des atermoiements du gouvernement congolais après la retraite des ministres des Affaires étrangères de la Communauté de l’Afrique de l’Est, du 6 au 8 juillet 2024. Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, avait alors osé déclarer, avec une légèreté effarante, que sa collègue avait été prise en photo à son insu. Quelle désinvolture face à l’objet même de cette réunion !
Et que dire encore de l’abbé Jean-Bosco Bahala, envoyé avec une mission officielle pour négocier avec l’AFC/M23 à Kampala, avant d’être limogé le soir même ? L’arbitraire règne en maître.
Les amalgames ne s’arrêtent pas là. Les FDLR, tour à tour inexistants, fantomatiques ou coupeurs de route, deviennent objets de condamnations. Puis, le 21 novembre 2023, dans un communiqué lu par le général Ekenge Sylvain, on condamnait sans détour les officiers supérieurs pour leurs liens avérés avec ces mêmes FDLR.
Après des mois de travail acharné, de dialogues fragiles mais constructifs, voilà que des intérêts politiques obscurs viennent tout balayer. Le refus du gouvernement congolais de neutraliser les FDLR est une invitation à l’escalade de la violence, un coup porté à la paix dans cette région si meurtrie.
Les fruits mûrs de la médiation angolaise, patiemment cultivés, sont sacrifiés sur l’autel de ce qui semble être un agenda politique aussi opaque qu’incompréhensible. Une décision irresponsable qui risque de compromettre à jamais la paix dans cette région troublée.
Et que dire des incessants revirements de Félix Tshisekedi ? À Genève, Nairobi, avec Kamerhe, Kingakati et maintenant Luanda. Partout, il sème le doute sur la fiabilité de ses engagements, tel un vent capricieux changeant de direction sans prévenir. Sa versatilité déconcertante met en péril toute relation qu’il pourrait entretenir.
Enfin, n’oublions pas que les liens qu’il a tissés avec ceux qui portent la lourde responsabilité du génocide contre les Tutsi le condamnent à une réprobation éternelle, un poids qu’aucun revirement ou déni ne pourra jamais alléger.
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