Au cœur de la tourmente congolaise, l’histoire semble se plier en une boucle tragique, ressuscitant les spectres du passé pour confronter le présent de ses propres erreurs.
C’est une fresque qui se déroule sous nos yeux, évoquant les pendus de la Pentecôte de juin 1966, innocents politiques sacrifiés sur l’autel des ambitions naissantes de Mobutu.
A travers la tragédie d’Eric Nkuba, petit-fils d’Alexandre Mahamb et assistant de Corneille Nangaa, le coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo/M23, on tente de dérouler le fil d’une mémoire collective hantée, marquée par la répétition des erreurs et des injustices.
L’histoire de la RDC, telle une tragédie shakespearienne, se déploie en actes répétés où les spectres du passé hantent impitoyablement le présent.
C’est une mélodie sombre, une répétition des thèmes de trahison, de justice détournée et de sacrifices humains, orchestrée par des acteurs politiques qui semblent oublier les leçons de leurs prédécesseurs.
En explorant le cas d’Eric Nkuba, confronté à un système judiciaire qui échoit les erreurs et les horreurs de 1966, cet article se veut un cri lyrique contre l’oubli et un appel à la reconnaissance des cycles d’injustice qui façonnent le Congo contemporain.
En 1966, le Congo, alors en plein ébranlement post-indépendance, voit quatre de ses politiciens, dont Alexandre Mahamba, être accusés et pendus sous des charges fallacieuses de conspiration. Cette exécution, loin d’être un acte de justice, était une manifestation de la consolidation du pouvoir par Mobutu, qui utilisait la peur et la répression comme des outils de gouvernance.
Le stade de Kinshasa, rebaptisé stade des martyrs, devient un symbole paradoxal, célébrant à la fois le sacrifice et l’injustice.
La tragédie de 1966 se réverbère dans le temps, trouvant son écho dans le procès récent des membres de l’AFC/M23 dont Eric Nkuba, petit-fils d’Alexandre Mahamba. Accusé par le régime de Félix Tshisekedi avec l’AFC/M23, Eric se retrouve dans la même situation d’un tribunal militaire où le colonel Robert Efomi, étrangement similaire au juge de 1966, prononce des jugements tout aussi arbitraires.
La sérénité avec laquelle Eric Nkuba affronte ces accusations rappelle la dignité de son grand-père, établissant un lien indélébile entre les générations marquées par la persécution.
L’ironie se manifeste pleinement lorsque l’on considère que le père de Félix Tshisekedi, Etienne Tshisekedi, était ministre de l’intérieur en 1966 et avait participé à l’instauration du climat de suspicion qui a conduit aux pendaisons.
Aujourd’hui, son fils, en position de pouvoir, semble reproduire les schémas du passé, orchestrant une justice qui résonne avec les mêmes échos de répression et de manipulation politique. Cette répétition des erreurs historiques souligne un échec collectif à apprendre de l’histoire, à reconnaître les signes avant-coureurs d’une justice corrompue.
L’histoire congolaise, tissée de tragédies et d’ironies, est un miroir reflétant les échecs de la mémoire collective et de la justice. Le cas d’Eric Nkuba, tel un rappel solennel, nous incite à méditer sur la nécessité impérieuse de briser les cycles de violence et d’injustice.
C’est en apprenant des erreurs historiques, que la RDC pourra envisager un avenir où la justice et la paix ne seront plus des échos lointains mais des réalités tangibles et durables.
En embrassant cette responsabilité, le peuple congolais pourra peut-être un jour écrire un chapitre de son histoire où le respect des droits humains et la dignité prévalent sur les ambitions politiques mesquines et les répétitions tragiques du passé.
L’histoire congolaise, avec ses récurrences tragiques et ses ironies poignantes, nous enseigne que l’amnésie collective n’est pas une option viable.
Chaque écho des injustices passées se répercute dans le présent, implorant une réflexion profonde sur les valeurs traditionnelles et la nécessité de rompre avec les cycles de répression.
Eric Nkuba, en assumant son héritage et ses idéaux, incarne non seulement la mémoire de son grand-père mais aussi l’espoir d’un Congo qui, peut-être un jour, apprendra à ne plus tourner le dos à son propre passé.
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