La promesse de la relance de la MIBA, faite à l’aube du mandat présidentiel de Félix Tshisekedi, brille aujourd’hui comme un mirage oublié dans le désert du Grand Kasaï.
Chaque jour, les espoirs s’effondrent, écrasés sous le poids des illusions perdues. L’Abbé Blaise Kanda, empreint de l’exaspération des siens, ose lancer une supplique teintée de défi au Président Tshisekedi: « Si vous ne terminez pas la route Kalamba Mbuji, ne revenez plus ici. »
Ses mots, lourds de désespoir, traversent les cieux poussiéreux, résonnant comme une condamnation. Et que dire de ce président qui attribue ses échecs à des abeilles malicieuses, convoquant les fétiches des chefs coutumiers pour conjurer une réalité qu’il refuse de regarder en face ? Sacré Tshisekedi, diront certains avec amertume, tandis que le sol du Kasaï, meurtri, pleure l’abandon de ses enfants.
Au même instant, dans les montagnes et les vallées de l’Est, un autre drame se joue. A Minembwe, les villages tremblent sous les pilonnages incessants des FARDC, soutenues par les forces burundaises. Pourtant, au Nord-Kivu, la même armée, exsangue et en perte de vitesse, abandonne armes et bagages aux mains de l’AFC/M23 et se retourne contre ceux qu’elle est censée protéger. Civils et combattants wazalendo, subissent un acharnement incompréhensible.
Les motivations de cette guerre s’embrouillent dans des alliances opaques, comme un théâtre où les marionnettistes eux-mêmes semblent égarés.
Qui mène cette danse macabre, sinon le chaos ?
Et dans ce paysage de ruines, la souffrance n’a pas de répit. Les fonctionnaires de l’État, abandonnés à leur sort, se murmurent l’amertume de salaires impayés depuis des mois. Kinshasa, la capitale qui devait incarner l’espoir d’un Congo moderne, n’est qu’un dépotoir à ciel ouvert, symbole grotesque d’un pouvoir incapable de nettoyer ne serait-ce que les ordures visibles.
Le cardinal Ambongo, infatigable prophète dans ce désert moral, proclame avec une tristesse qui frôle l’indignation : « Depuis trente ans, notre pays ne cesse de compter les morts, les disparus, les déplacés, les victimes innocentes. Le tissu socio-économique est en lambeaux, et la misère galope sans entraves. »
Les mots du cardinal sont un cri du cœur, mais aussi une sentence : les stratégies de la diplomatie et de la guerre ont échoué. Pire encore, elles ont transformé la République démocratique du Congo en un enfer sur terre, un gouffre où l’espoir se dissout dans l’acide de la violence et de l’inaction.
Le Congo, géant aux pieds d’argile, est aujourd’hui un colosse déchu. Son peuple, pourtant doté d’une résilience exceptionnelle, ploie sous le joug d’un destin impitoyable, cherchant désespérément une lumière au bout du tunnel.
Félix Tshisekedi, au milieu de ce tumulte, semble pris au piège de son propre mandat. Loin des promesses flamboyantes d’un début auréolé d’espoirs, il vacille sous les critiques. Son incapacité à transformer la parole en action s’expose chaque jour davantage, tandis que les abeilles symboliques qu’il évoque piquent sans relâche sa crédibilité.
Peut-on réellement attribuer à des insectes ou à des forces mystiques l’échec d’une route, d’un hôpital, d’une école, d’une mine, d’un pays ? Non, bien sûr. Ce n’est pas aux esprits qu’il faut s’en remettre, mais à une volonté politique ferme et résolue, celle-là même qui semble faire défaut.
Alors que les cloches de la RDC sonnent l’urgence, les scènes se répètent comme un refrain tragique. Les routes restent des sillons impraticables, les villages brûlent, les enfants pleurent, et les prières montent vers un ciel indifférent.
Pourtant, au milieu des décombres, une question demeure : combien de temps encore ce peuple acceptera-t-il de marcher sur les braises d’un avenir incertain, portant sur ses épaules le poids d’une République si riche en promesses et si pauvre en réalisations ?
Car la RDC, malgré tout, reste debout. Ses rivières majestueuses, ses forêts luxuriantes, ses montagnes imposantes sont le reflet d’une grandeur qu’aucun chaos ne peut effacer. Mais cette beauté est ternie par le sang des innocents, le silence des disparus, et les larmes des déplacés. Il est temps pour ce pays de rompre avec le cycle infernal de l’abandon et de la résignation, de se relever et de reprendre son destin en main.
Le chemin sera long, ardu, semé d’embûches. Mais pour que le Congo cesse d’être cet enfer terrestre que dénonce le cardinal Ambongo, il faut que ses dirigeants apprennent à écouter les cris de leur peuple, non pas pour les étouffer, mais pour y répondre avec justice et dignité. C’est ce que la population de l’Est attend de l’AFC/M23.
Et peut-être qu’un jour, les routes, les hopitaux, les écoles, les mines ne seront plus des mirages, mais des ponts vers un avenir meilleur. Peut-être qu’un jour, la MIBA brillera à nouveau, et que les enfants congolais pourront enfin rêver sans craindre de se réveiller dans la douleur.
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