Ah, la Rwandophobie, ce mal mystérieux qui gangrene nos chers activistes et populistes, tel un virus insidieux. Vous savez, cette étrange condition où, à chaque catastrophe ou échec, on pointe instinctivement du doigt vers l’Est. Le Rwanda, ah oui, toujours le coupable idéal, le grand méchant loup de nos malheurs ! Et pourquoi pas, n’est-ce pas ?
Et si on posait une question candide, teintée d’ironie : combien de tueurs dans les rues de Goma ont été jugés comme étant Rwandais ? Ces fameux Wazalendo qui semblent recevoir des armes comme des confiseries ? Mais attendez, et les militaires FARDC responsables du carnage des fidèles d’une église ? C’étaient des infiltrés rwandais, bien sûr ! Et ce pauvre directeur de Radio Maria, abattu lâchement, forcément tué par… devinez qui ? Un Rwandais, bien entendu !
Continuons ce bal des absurdités. Ceux qui tuent les cambistes, les motards, les enfants dans leurs lits, sont-ce toujours des Rwandais ? Et ces 300 civils tués dans le Grand Katanga, encore et toujours des agents de Kigali, n’est-ce pas ? Le sang versé à Beni et Butembo, bien sûr, c’est le même refrain. Les CODECO en Ituri ? Des Rwandais, évidemment. Le conflit communautaire à Tshopo ? Mais oui, encore eux ! Ah, et entre les Teke et les Yaka à Kwamouth, devinez quoi ? Toujours des Rwandais !
L’ironie devient encore plus savoureuse. Le détournement massif de deniers publics à Kinshasa, ce n’est pas la faute de nos élites, mais plutôt de ces infâmes voisins. Les salaires des militaires impayés, la grève des enseignants, les routes inexistantes, l’insalubrité envahissante de la capitale, tout cela serait orchestré par Kigali, bien sûr !
Continuons la mascarade. L’absence d’une compagnie aérienne nationale ? Oui, sûrement un complot rwandais. Les voyages présidentiels incessants, la dépréciation du franc congolais face au dollar, l’absence d’une politique agricole solide, le manque d’eau et d’électricité… Tout cela, chers compatriotes, est bien évidemment imputable au Rwanda. Et que dire de l’incarcération des opposants ou de la répression des voix dissidentes ? Ah, oui, encore eux, ces Rwandais !
Alors, pourquoi ne pas aller plus loin ? Quand nos récoltes échouent, c’est sûrement parce que le Rwanda souffle un mauvais vent sur nos terres. Si la pluie ne tombe pas en saison, il doit bien y avoir une manigance rwandaise derrière tout cela.
Mais voici la vérité, amère mais nécessaire : le problème, c’est nous. Oui, nous. Ce n’est pas le Rwanda qui détourne nos fonds publics pendant que nos enfants meurent de faim. Ce n’est pas le Rwanda qui laisse pourrir notre nation dans la corruption et l’inaction. Ce n’est pas le Rwanda qui a trahi nos espoirs, vendant notre avenir à des étrangers pour des gains personnels.
Il est tellement plus facile de crier au complot, de pointer du doigt vers l’extérieur, que de regarder en face nos propres responsabilités. Mais, chers compatriotes, grandissons ! Réfléchissons en véritables Congolais, et non en mercenaires à la recherche d’un prétexte. Car après ce mandat, Tshilombo retournera peut-être en Belgique, mais nous, nous resterons ici, confrontés à nos propres démons.
Il ne nous reste qu’une seule alternative : la révolution. Une révolution de vérité, où nous cessons de chercher des boucs émissaires pour enfin affronter nos propres failles.
Ce n’est qu’en faisant face à nos propres responsabilités que nous pourrons libérer ce pays de la dictature, de la corruption et de l’injustice. Parce que, non, tout ça, ce n’est pas la faute du Rwanda. C’est la nôtre.
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