La République Démocratique du Congo (RDC) est plongée dans une crise humanitaire complexe, exacerbée par des politiques gouvernementales inadéquates et une gestion des tensions ethniques défaillante. Lors de la célébration de l’indépendance le 30 juin, le président Félix Tshisekedi a brièvement évoqué la question des réfugiés congolais, qu’il a décrite comme une « préoccupation majeure ».
Cependant, son gouvernement semble réticent à créer les conditions nécessaires pour un retour pacifique des citoyens devenus réfugiés. Cette inaction est symptomatique des défis plus larges auxquels est confrontée la RDC, notamment la persécution continue des Tutsis congolais et la prolifération des groupes armés.
Les Tutsis congolais, en particulier, sont victimes de persécutions systématiques basées sur leur appartenance ethnique et leur prétendue allégeance au Rwanda voisin. Ces attaques sont aggravées par l’impunité avec laquelle opèrent les criminels wazalendo et les discours de haine qui continuent de se propager. Le soutien apparent du gouvernement aux milices, comme les FDLR qui adhèrent à une idéologie génocidaire, souligne l’échec de la politique de protection des minorités.
Le discours du président Tshisekedi, qualifié de creux et rempli d’incantations sans fondement, illustre un manque de reconnaissance du problème réel et une incapacité à adresser la racine du conflit. En novembre 2022, un communiqué de la conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide, Alice Ndeiretu, a mis en lumière la diffusion de discours de haine et la politisation de l’identité comme facteurs exacerbant la violence.
Elle a également souligné la prolifération des groupes armés soutenus par des figures politiques, ce qui complice la situation sécuritaire déjà volatile.
La persistance de la guerre dans l’Est de la RDC, marquée par les défaites répétées des forces armées régulières (FARDC) et la présence de mercenaires étrangers, semble être manipulée par certains secteurs du gouvernement comme un outil de nettoyage ethnique ciblant les Tutsis congolais. Cette politique rappelle des périodes sombres de l’histoire mondiale, où des régimes ont cherché à anéantir des populations entières basées sur des critères ethniques.
Le refus de Tshisekedi de reconnaître ouvertement ces enjeux et de développer des stratégies appropriées pour y faire face suggère non seulement une désinvolture au sommet de l’État mais également une négligence qui alimente le ressentiment et la méfiance des populations locales. Cela est illustré par l’accueil du M23 comme un libérateur dans certaines régions, alors que les forces gouvernementales sont huées, signe d’une profonde division et d’un échec de la politique de sécurité.
En conclusion, les choix politiques de la RDC, en s’alignant avec des groupes armés hostiles et en refusant de reconnaître et de restaurer les droits des Tutsis, constituent des actes délibérés de discrimination et de violence. Ces décisions ne sont pas aléatoires mais sont des choix calculés visant à maintenir une politique d’exclusion et de persécution ethnique.
Cette approche a des répercussions désastreuses non seulement pour les communautés ciblées mais aussi pour la stabilité et la paix régionales, rendant impératif un changement de cap pour restaurer la justice et la sécurité dans la région.
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