Dans le grand théâtre de la justice en République Démocratique du Congo, une pièce tragique s’est jouée, non sans une touche d’ironie amère, sous les voûtes austères de la prison militaire de Ndolo.
Le rideau se lève sur un procès qui se veut une parodie de justice, destiné à instruire quiconque oserait trahir République.
Sans expliquer aux congolais ce que la trahison a la patrie, si la corruption, les détournements, le tribalisme, les persécutions en sont exclues.
Vingt-six acteurs principaux, des têtes couronnées de l’AFC/M23 ont reçu un final tragique : la sentence de mort, la plupart dans le rôle ingrat de l’absent.
La pièce est pleine de rebondissements, où le spectre de la peine capitale flotte, ravivé par un Félix Tshisekedi, plus maître de cérémonie que président, ayant levé le moratoire de son prédécesseur.
Parmi les vedettes, bien malgré eux, Corneille Nangaa, l’ancien maître des élections, qui, las des scènes politiques habituelles, s’est tourné vers un rôle plus libérateur de leader rebelle.
A ses côtés, Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga, comme des Shakespeare modernes, dirigent à ses cotes de l’AFC/M23. Le tribunal, en son infinie sottise, les a accusés de diriger une insurrection scriptée dans le sang et la trahison.
Pendant ce temps, le public, composé de militaires déserteurs et de civils épuisés, assiste impuissant à cette comédie du pouvoir qui dépasse les scènes de guerre pour s’infiltrer dans les coulisses des tribunaux.
Les critiques de guerre, sous les auspices des organisations internationales, notent que les violences, en particulier sexuelles, reçoivent malheureusement des critiques élogieuses pour leur constance chez les FARDC, FDLR et wazalendo.
On note avec effroi que les FARDC volent, violent, tuent, massacrent et bombardent indistinctement les civils. C’est ça la trahison a la patrie.
Le ministre de la justice, Constant Mutamba, joue son rôle de d’amuseur public, promettant des mandats d’arrêts internationaux comme des invitations à un acte final qui ne se jouera jamais.
Et alors que le rideau tombe, Corneille Nangaa, depuis son maquis de Bunagana lance un défi au pouvoir vacillant de Tshisekedi : ces peines, dit-il, ne concernent que ceux qui les ont écrites.
Dans cette comédie noire, chaque réplique est un coup de poignard dans le dos de l’espérance, chaque acte, une ironie du sort.
La tragédie de la justice, ou est-ce la comédie de l’injustice? Le public rira pour ne pas pleurer, applaudissant ou déplorant, dans un monde où les frontières entre le héros et le traître sont aussi floues que celles d’une scène de théâtre.
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