Commençons par les mots prophétiques d’Alexandre Soljenitsyne, que Philippe de Villiers a immortalisés dans son livre “Le moment est venu de dire ce que j’ai vu”.
« Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. Le système occidental va vers son état ultime d’épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l’humanisme rationaliste, l’abolition de la vie intérieure… Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. Elles ont oublié que le premier droit de l’homme, c’est le droit de ne pas encombrer son âme avec des futilités… »
Ainsi parla Soljenitsyne, écho sombre d’une vérité que l’Occident refuse d’entendre. Depuis les années 1990, ce dernier propose un modèle marqué par l’épuisement spirituel, un juridisme dépourvu d’âme, et une perte criante des valeurs.
Les crises de la région des grands lacs, tissées à l’échelle locale, nationale, régionale, et internationale, dévoilent des dynamiques souvent contradictoires. Face à cette fragmentation croissante, on aurait pu espérer une stratégie commune intégrant la dimension régionale. Hélas, les conflits d’intérêts prévalent.
L’Afrique des grands lacs reste l’épicentre de crises politiques et humanitaires, teintées par les guerres et la mauvaise gouvernance en RDC et au Burundi, les falsifications historiques, les manipulations politiques, et les persécutions des tutsi congolais.
Depuis le génocide contre les tutsi au Rwanda en 1994, la région est déstabilisée par des forces dont les FDLR, perpétuent une idéologie de haine. La perpétuation de ces crises est exacerbée par des falsifications historiques et une manipulation politique qui servent plus les intérêts des puissants que les causes véritables des conflits.
La chute de l’URSS avait soulevé un espoir de nouvelle ère de paix et de prospérité économique. Cependant, l’Afrique a vu l’intensification des conflits, malgré les interventions des Nations Unies et les stratégies élaborées pour la résolution des conflits.
Les déboires occidentaux dans la région témoignent de leurs erreurs diplomatiques, de leur incompréhension des dynamiques internes, et de leur soutien inapproprié à certaines figures politiques.
Face à ces tourments vastes et profonds, exprimer un espoir semble presque impossible. Les solutions proposées, souvent déloyales, ajoutent des complications sans rendre justice aux victimes.
Le Rwanda maintient que privilégier des intérêts externes n’est pas de son ressort. En Occident, la rhétorique du bouc émissaire prédomine, obscurcissant les vraies causes des crises en RDC.
Dans ce maelström de défis, la vie, telle une peinture, s’assombrit, perdant ses couleurs, chaque pinceau de destinée trempé dans des larmes et des douleurs.
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